by Alix
Il y a un sujet qui me tient à coeur et que je voulais partager avec vous.
Depuis quelque temps, j’ai le sentiment que pour me sentir exister, je me dois de faire les choses vraiment à fond, encore plus que d’habitude quoi ! D’ailleurs je me suis mis dans la tête que mes journées ne devaient jamais avoir de temps mort, de temps de relâche et surtout pas de temps à buller.
C’est vrai, j’ai passé la fameuse barre des 40 ans – bon, mentalement je dois tourner autour des 23/25 ans à tout casser, je vous jure ! et ça ne s’arrange pas – mais sérieusement, j’ai de plus en plus besoin de m’offrir des sensations fortes : plongée sous-marine, planeur, interaction avec des dauphins, saut en parachute, j’ai planifié une descente en cage pour dire bonjour aux grands blancs d’ici quelques mois…. Même dans ma vie de tous les jours, je me pousse au c%$!, je m’impose des journées trop remplies, levée très tôt tous les matins pour faire du sport avant de commencer ma vraie journée. Mais attention, j’aime pratiquer toutes ces activités et repousser sans cesse mes propres limites. Cependant, quand j’essaie de prendre un peu de recul, comme là avec vous, si quelqu’un a une idée du mal qui m’affecte…. Je me demande pourquoi je me comporte comme cela. Pourquoi mon sentiment d’exister passe par tous ces coups d’adrenaline? Même quand je cours, je me pousse aux fesses, je suis rarement contente de mon rythme et je recherche toujours cette fameuse décharge d’endorphines qui n’est pas si simple à provoquer.
C’est vrai, je me dis souvent que le temps passe à une vitesse vertigineuse et que dans quelque temps peut-être, je ne pourrais plus m’éclater de la même manière…. Et c’est vrai aussi que dernièrement, j’ai vraiment pris la mesure de ce temps qui passe… beaucoup trop vite.
D’où ma grande nécessité/envie/boulimie de profiter de la vie à fond, de tout ce qu’elle nous offre de beau/bon/original et de vivre à 1000% le moment présent là, tout de suite, maintenant.
Le yoga* m’a beaucoup m’aidée en cela. Non pas que je sois très portée sur la méditation, mais réapprendre à écouter sa respiration, à la caler sur son corps, à l’écouter justement ce corps si beau dans tout ce que cette machine réellement vivante a de parfait. A se dire aussi qu’il faut l’aimer ce corps et en prendre soin – bon ok, c’est un peu contradictoire alors que j’ai dit plus haut que justement, je le poussais dans ses extrêmes ce fameux corps… Mais vous voyez ce que je veux dire ? Savoir être en accord avec son moi profond et s’accepter tel que l’on est, avec nos imperfections, avec nos forces, nos bons côtés mais aussi, et surtout, avec ces défauts qui prennent toute la place. Savoir s’aimer quoi !
Alors je crois que je peux dire que j’aime mon corps – même si je le malmène toujours – je crois que je peux dire aussi que je suis en bonne voie dans mon processus personnel d’acceptation de moi et que j’essaie d’être à mon écoute. J’essaie aussi de vivre le jour présent comme si c’était le dernier, tout en me constituant une bibliothèque de souvenirs persos de folie…
En fait, je crois que je suis en quête de moi-même, voila tout !
Et vous, vous vous posez aussi toutes ces questions ou c’est moi qui déraille trop fort ?
*je vous confie qu’à chaque fin de séance de yoga, je me dis que je m’aime avec toutes mes imperfections et ça me fait du bien…